Rencontre avec Alain Kassanda: «Trouble sleep et Colette et Justin, une histoire congolaise»

dimanche 6 avril | 18h30 Cinéma & Débats

Tarifs: 5 euros


L’association 20 000 docs sur la terre propose cette soirée: rencontre avec Alain Kassanda: «Trouble sleep et Colette et Justin, une histoire congolaise» au Café Théodore

18h30 : « Trouble sleep  » d’Alain Kassanda –

                  France, Nigeria • 2020 • 41′

Echange avec Alain Kassanda

« Diplômé sans emploi comme beaucoup de jeunes Nigerians, Fred, la trentenaire, ingénieur de formation, démarre son activité de taximan dans les rues d’Ibadan. Akin, d’égale condition, se situe de l’autre côté de l’échiquier urbain : il taxe les véhicules commerciaux sillonnant l’asphalte encombré et dense de la troisième ville du pays. Alain Kassanda embarque sa caméra pour accompagner Fred pendant son initiation aux pièges, combines, ruses et règles de survie sur la route. Le montage parallèle, nerveux, chorégraphie sur des morceaux afrobeat, son appropriation progressive du territoire et les gestes de ceux qui y disputent, comme lui, leur place, ou le quadrillent, tels les employés du Syndicat national des transports dont fait partie Akin… Trouble Sleep (titre emprunté à une chanson de Fela Kuti) nous immerge dans le riche paysage urbain d’une cité africaine contemporaine, saturée de sons et de mouvements, aux prises avec des pulsions autophages, où les êtres rêvent d’un autre destin, moins amer, en buvant le soir, avant de replonger, le lendemain dans l’incessante lutte quotidienne de tou.te.s. contre tou.te.s. »
(Emmanuel Chicon – Visions du Réel)

19h30 : Soupe et dessert

20h30 : Colette et Justin, une histoire congolaise d’Alain Kassanda

Belgique, France • 2023 • 88′

Echange avec Alain Kassanda

« Depuis le salon de leur appartement parisien, j’ai entrepris avec mes grands-parents, Colette et Justin, un voyage dans le temps à l’intersection du récit familial et de l’histoire de la décolonisation du Congo. Au moyen d’entretiens, de films d’archives et de poèmes, ce film met leurs deux paroles en résonance. Il aborde également mon rapport à cette histoire complexe et mon attachement au pays de mon enfance, qui m’habite encore, bien que je ne l’habite plus. »
(Alain Kassanda)

 

« D’origine congolaise, Alain Kassanda retrace son histoire familiale et celle de la colonisation belge au Congo, puis de son indépendance. Dans ce film intime, il réussit à replacer les grands événements politiques qui ont marqué l’Histoire du Congo en utilisant des images d’archives historiques et familiales, les souvenirs de ses grands-parents et accompagne le récit d’une voix off poétique. Ce film interroge le double regard de la colonisation puis de l’immigration, du point de vue des personnes de celles et ceux qui l’ont vécu et qui en ont hérité. »
(FIFDH – Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains)

Alain Kassanda, natif de Kinshasa, a quitté la République démocratique du Congo pour la France à l’âge de 11 ans. Après des études de communication, il se lance dans l’organisation de cycles de projections de films dans différents cinémas parisiens. Il devient ensuite programmateur des 39 Marches, une salle de cinéma d’art et d’essai en banlieue parisienne, durant cinq ans, avant de s’installer à Ibadan, au sud-ouest du Nigéria, de 2015 à 2019.

Il y réalise Trouble Sleep, un moyen métrage centré sur l’univers de la route. Le film a reçu le Golden Dove du Meilleur court métrage au festival Dok Leipzig en 2020 et la mention spéciale du jury au festival Visions du réel. S’en suit Colette et Justin, un long métrage entremêlant récit familial et histoire de la décolonisation du Congo, sélectionné en compétition internationale à IDFA en 2022.

Coconut Head Génération est son troisième film. Centré sur la condition étudiante au Nigeria, il a obtenu le Grand Prix au festival Cinéma du réel en 2023.

(Source : Cinéma du réel)