dimanche 19 janvier | 18h30 Cinéma & Débats
tarif: 5 euros
Le cinéma comme « un aspirateur du regard par l’écran »
Que ce soit au travers de films scientifiques, ou provenant des avant-gardes ou du cinéma d’animation, ce programme regroupe des œuvres où la question du regard que l’on porte sur le cinéma, regard à la fois dévorant et dérobé, qui nous amène à des formes pulsionnelles, nous sortant de notre position de spectateur captif. En empruntant pour titre la formule de Jacques Aumont, cette séance vous invite à la rencontre d’images fantômes et de désirs plastiques.
L’association Braquage/Aménagements expérimentaux a été créée en octobre 2000 par des cinéastes et programmateurs de cinéma expérimental. Braquage propose des séances de films expérimentaux depuis sa création, au rythme d’une cinquantaine par an, et ce dans différents lieux (institutions, écoles, cafés, théâtres, squats, cirques, rues, festivals…), à Paris et dans d’autres villes d’Europe.
Projection en 16mn
Programmes
Ballet mécanique de Fernand Léger et Dudley Murphy
France, 1924, 16mm, sonore (fichier), teinté, 12’
Les images, qui alternent une série de mouvements répétitifs, tant exécutés par des humains que par des outils et machines, expriment avec éloquence la structure et les répétitions inhérentes à la vie quotidienne. « L’erreur du cinéma, c’est le scénario » disait Fernand Léger.
Un chien andalou de Luis Buñuel et Salvador Dali
France, 1929, 16mm, sonore, n&b, 21’
Un chien andalou a eu un succès sans précédent à Paris, ce qui nous soulève d’indignation comme n’importe quel autre succès public. Mais nous pensons que le public qui a applaudi Un chien andalou est un public abruti par les revues et divulgations d’avant-garde, qui applaudit par snobisme tout ce qui semble nouveau et bizarre. Ce public n’a pas compris le fond moral du film qui est dirigé directement contre lui, avec une violence et une cruauté totale. Luis Buñuel et Salvador Dali in revue Mirador, n° du 29 octobre 1929).
Phantasy de Norman McLaren
Canada, 1952, 16mm, sonore, couleurs, 8’
Variations mi-abstraites, mi-surréalistes ; pastels animés et papier découpé ; musique de Maurice Blackburn pour saxophones et son synthétique.
Cactos (Oaxaca-Mexico) de Leonore Guerra
Portugal, 2019, 16mm, n&b, sonore, 9’
Filmé dans un jardin à Oaxaca, ce film-jardin traversé par les détails fugaces des formes végétales, par des jeux de caméra et des ralentis, compose par fragments une vision qui lance un regard à la fois proche et intime sur les éléments botaniques.
L’Hippocampe de Jean Painlevé
France 1934 16mm, n&b, sonore, 13’L’Hippocampe, vulgaire poisson, cheval ou chenille ? Peut-être tout à la fois. Portrait scientifique et cinématographique de ce poisson, « un animal extraordinaire, un sujet en or », comme le dit le réalisateur du film Jean Painlevé : « car on y voit un mâle qui accouche… véritablement !».
Feux de Bengale d’Élodie Jane
France, 2003, 16mm, couleur, sonore (fichier), 5’
Les gestes lents et maîtrisés s’inscrivent comme en contrepoint à cette musique qui semble puiser ses racines dans un monde de légendes à la fois terrifiantes et édifiantes.
Le Gange, production Pathé
France, Circa. 1905, 16mm, nb, muet, 3’
Quelques travelings pris du fleuve et montrant les activités quotidiennes sur les rives.