dimanche 23 février | 18h00 Cinéma & Débats
tarifs: 5/3 euros
« Still Recording »
de Saeed Al Batal, Ghiath Ayoub
Liban, France, Syrie, Allemagne • 2018 • 2h08
En 2011, Saeed la vingtaine, étudiant ingénieur, quitte Damas pour Douma (Ghouta orientale) afin de participer à la révolution syrienne. Il sera rejoint plus tard par son ami Milad, peintre et sculpteur, alors étudiant aux beaux-arts de Damas. Dans Douma libérée par les rebelles, l’enthousiasme révolutionnaire gagne la jeunesse, puis c’est la guerre et le siège. Pendant plus de quatre ans, Saeed et Milad filment un quotidien rythmé par les bombardements, les enfants qui poussent dans les ruines qu’on graffe, les rires, un sniper qui pense à sa maman, la musique, la mort, la folie, la jeunesse, la débrouille, la vie. Radiographie d’un territoire insoumis, un regard d’une densité exceptionnelle sur la guerre dans un mouvement de cinéma et d’humanité saisissant.
L’avis de Tënk (voir)
Still Recording, fait partie de ces films d’urgence, réalisés avec les moyens du bord pour documenter un conflit vécu de l’intérieur : la guerre en Syrie. Dans cette guerre de l’image, où la caméra devient littéralement une arme, sept cadreurs risquent leur vie chaque jour.
C’est un film de guerre, qui implique des pertes humaines au sein de l’équipe.
C’est aussi une œuvre de jeunesse. Tous les réalisateurs et cadreurs ont la vingtaine au moment du tournage. Deux d’entre eux vont initier les autres aux outils du cinéma. En même temps qu’ils prennent les armes, ils filment leur quotidien, leur réalité : l’attente, les tirs, les morts. Mais surtout, leur engagement politique absolu, force vitale au milieu de ce conflit.
Still Recording est un cri. Tant qu’on peut encore filmer, on est encore vivant. Tant qu’il y a du cinéma, il y a de l’espoir.
Maxime Moriceau et Hortense Lemaitre
Coordinateur·ices de la programmation et de la diffusion à Ty Films
